Auteur : Rutger Bregman
Éditions : Seuil
Alors que tout le monde s’accorde pour dire que le Monde part en cacahuète dans tous les sens, Rutger Bregman surprend et nous propose « Une Histoire Optimiste », un livre partant d’une réflexion simple : la plupart des gens seraient bons. Ah.
J’étais extrêmement curieuse de découvrir ce livre car, clairement, je suis tout sauf d’accord. Pour moi, l’humain est la lie de cette planète, ni plus ni moins.
Oui. Je suis une personne très agréable à fréquenter.
Résumé : Ce livre expose une idée radicale.
C’est une idée qui angoisse les puissants depuis des siècles. Une idée que les
religions et les idéologies ont combattue. Une idée dont les médias parlent
rarement et que l’histoire semble sans cesse réfuter.
En même temps, c’est une idée qui trouve ses fondements dans quasiment tous les
domaines de la science. Une idée démontrée par l’évolution et confirmée par la
vie quotidienne. Une idée si intimement liée à la nature humaine qu’on n’y fait
souvent même plus attention.
Si nous avions le courage de la prendre au sérieux, cela nous sauterait aux
yeux : cette idée peut déclencher une révolution. Elle peut mettre la société
sens dessus dessous. Si elle s’inscrit véritablement dans notre cerveau, elle
peut même devenir un remède qui change la vie, qui fait qu’on ne regardera plus
jamais le monde de la même façon.
L’idée en question ? La plupart des gens sont bons.
C’est donc avec une curiosité (peut-être légèrement condescendante, certes), que je me suis plongée dans ce livre… spoiler alert : je n’ai pas changé d’avis, mais je suis quand même d’accord avec tout les points soulevés par l’auteur. C’est magique.
Cet essai est extrêmement bien documenté, très clair et extrêmement intéressant. Il se découvre par petites touches méritant ensuite réflexions. L’auteur, historien et philosophe, remet en avant la positivité qui existe partout dans l’humanité et cherche à prouver que le bien est bien plus répandu que le mal ; il fait simplement moins parler de lui.
Le travail de recherche pour écrire cet essai est tout simplement remarquable ; oserais-je dire titanesque. L’auteur ne se ménage pas une seule seconde pour nous faire passer son message et il le fait avec grande intelligence. Rutger Bergman met en avant des enquêtes (et y remet son nez pour démontrer certains biais) ou des expériences sociales ; il nous raconte des histoires et décortique des faits divers… Bref, le format varie régulièrement rendant ce livre très facile à lire et très prenant malgré/grâce à une quantité d’informations monstre.
Son essai se termine par dix préceptes qui concluent à merveille son superbe travail… Même si tout cela respire un peu trop le bisounours pour moi. Pardon, hein. Le cynisme m’habite et je préfèrerais toujours l’humour noir aux préceptes bien-pensant. Ce qui est vrai, cependant, c’est que si tout le monde avait la capacité de lire et comprendre cet essai brillant, le monde pourrait, peut-être, être un peu moins hideux… Bon, jusqu’à ce que les gens oublient et retournent à leurs exécrables … Humanité.
Commentaires
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Je viens de découvrir que je pouvais mettre un message ici... Bonjour. Si vous laissez un commentaire vous aurez des crêpes au nutella.