Autrice : Aurélie Wellenstein
Éditions : Scrineo
480 pages - 20€
" Les maladies surgissent et elle fauchent les gens. La peste,
la tuberculose, la syphilis ou la lèpre, et maintenant... ça."
Résumé : À Yardam, la folie est sexuellement transmissible.
Dans l’espoir d’endiguer l’épidémie, la population est mise en quarantaine, isolée du reste du monde.
Le virus n’a pas épargné Kazan. À l’image de la ville qui s’enfonce dans le chaos, il sombre lentement.
Pour s’en sortir, il serait prêt à toutes les extrémités, y compris à manipuler Feliks et Nadja, un couple de médecins étrangers venu s’enfermer volontairement dans la cité pour trouver un remède. Dans son désespoir, il va accomplir le pire…
Dans l’espoir d’endiguer l’épidémie, la population est mise en quarantaine, isolée du reste du monde.
Le virus n’a pas épargné Kazan. À l’image de la ville qui s’enfonce dans le chaos, il sombre lentement.
Pour s’en sortir, il serait prêt à toutes les extrémités, y compris à manipuler Feliks et Nadja, un couple de médecins étrangers venu s’enfermer volontairement dans la cité pour trouver un remède. Dans son désespoir, il va accomplir le pire…
Pourquoi lire YARDAM au plus vite ?
Parce que Yardam est un roman sombre et dérangeant peuplé de
personnages qui portent leurs vices et leur noirceur comme un lourd fardeau de
plus en plus difficile à assumer à mesure que l'intrigue se développe. La ville est mise en quarantaine car un
mystérieux mal y sévit, transformant les habitants en des coquilles vides
errant dans les rues, le visage toujours tourné vers la lune... Car à Yardam,
la folie est sexuellement transmissible et les malades sont bien décidés à ne
rien révéler.
Parce que Aurélie Wellenstein n’hésite pas à mettre en scène
des personnages torturés, des anti-héros imparfaits et terriblement humains qui
évoluent dans un univers détraqué et malsain. Tous les habitants de Yardam sont
affectés par le climat de terreur et l'oppression qui résident lors de cette
quarantaine qui s'éternise. Pourtant, on ne peut que constater que la beauté
subsiste ; qu’elle trouve toujours un recoin où nicher l'une de ses étincelles,
permettant aux personnages comme aux lecteurs de ne pas totalement se perdre
dans l'obscurité.
Parce que cette beauté se cache bien souvent dans les
rapports entre les personnages. Le personnage principal, Kazan, est brisé par
la maladie. Il n’est pas une coquille ; il est de ceux qui les créent. La
douleur qu’il ressent et la fine ligne qui le sépare de la folie en fond un
personnage torturé, parfois injuste, toujours sur le point de perdre pied. Et
pourtant il rencontrera un couple de médecins avec qui il créera tout de suite
un lien très fort. Ils pourraient aider Kazan à tout changer… à moins bien sur
quel quelque chose ne tourne terriblement mal…
Parce que Yardam est l’un de ces romans dont on pourrait
parler des heures tant il est dense, complexe et intelligemment exécuté.
L'autrice, avec sa plume si juste, joue au funambule et navigue avec grâce sur
le fil d'une intrigue tissée intelligemment. Cependant, comme tous les très
bons romans, trop en dire reviendrait à gâcher l’expérience du lecteur. Aussi
je prends (beaucoup) sur moi ici pour ne pas trop vous en révéler !
Bref, Yardam est une histoire qui sort de l’ordinaire et
qui sonde l’âme humaine dans tout ce qu’elle a de plus combatif mais aussi de
plus tordu. Aurélie Wellenstein met son talent au service d’une intrigue
captivante et dérangeante et nous présente un roman d’une qualité indéniable
qui saura marquer l’esprit du lecteur. Si vous n’avez pas peur des histoires
qui vous grignotent les entrailles au cours de votre lecture, je ne peux que
vous conseiller cette parution des éditions Scrinéo.
J'ai tellement envie de lire ce romans et les autres d'Aurélie Wellenstein. Depuis Le roi des fauves et La mort du temps, j'adore ce qu'elle fait ! Merci pour cet avis qui me rend encore plus curieuse ^^
RépondreSupprimerJ'ai adoré cette lecture ! C'était brillant, puissant et j'ai aimé le personnage de Kazan qui est loin d'être parfait et c'est pour ça que je l'ai apprécié !
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