Autrice : Anne Robillard
Éditeur : Michel Lafon
324 pages – 16,95€
Lorsque je travaillais en librairie, j’étais toujours très
impressionnée par le nombre de romans écrits par Anne Robillard mais également
par leur succès. Je dois avouer que j’avais tendance à penser que si un auteur publie
des romans à un rythme trop soutenu, le contenu devait forcément en pâtir.
Du coup lorsque les éditions Michel Lafon ont proposé La Malédiction
des Dragensblöt en service presse, je me suis empressée d’en demander un
exemplaire afin de pouvoir (enfin !) me faire ma propre opinion sur la
plume d’Anne Robillard.
Résumé : Perdu dans un brouillar londonien, Samuel
Andersen échoue devant les grilles d’un mystérieux manoir. Très vite, il
comprend que ce n’est pas un lieu ordinaire : le feu de la cheminée ne s’éteint
jamais, le portail s’éloigne dès qu’on tente de s’en approcher… et dans un
immense couloir sont alignées quarante-six étranges portes, toutes fermées à clef.
Plus bizarre encore, le manoir est occupé par les ancêtres
de Samuel. Pire, ces spectres sont privés de repos à cause d’une malédiction
jetée sur leur famille, les Dragensblöt.
Le lecteur rencontre donc Samuel, un musicien à la carrière
ratée dont la femme est partie avec leur fille unique. Samuel est résigné et
désespéré, et décide de mettre fin à ses jours. Sauf que sur le chemin du grand
plongeon qui le mènera à sa perte, il échoue finalement dans le manoir de l’un
de ses ancêtres ; un viking nommé Ulrik Dragensblöt. Alors qu’il se
retrouvera piégé dans ce manoir qu’il ne peut quitter, Samuel se rendra compte
que la bâtisse est habitée par les fantômes de tous ses ancêtres, pris au piège
par une malédiction. Samuel étant alors le seul être vivant du château, tous
comptent sur lui pour parvenir à briser le sort.
Il ne m’a fallu que très peu de temps pour comprendre
pourquoi Anne Robillard rassemble tant de fans assidus. Son écriture est d’une
grande qualité et surtout, l’autrice a un vrai talent pour dresser les portraits
de ses fascinants personnages et des descriptions limpides des lieux où ils nous emmènent. Bref, je me
suis très vite prise dans ce roman, ayant hâte de découvrir tout ce que cet
univers fantastique avait à m’offrir.
Dans La Malédiction des Dragensblöt, Samuel et les lecteurs
rencontrent beaucoup de personnages. Le nombre est impressionnant et ce qui l’est
encore plus, c’est le fait que Anne Robillard ait créé une histoire et un
passé à chacun d’entre eux, nous présentant une galerie de personnages à la généalogie travaillée avec (grand) soin.
Cependant, et pour être un peu brutale, c’est bien la seule
chose que j’ai trouvé épatante dans ce roman. Le rythme est d’une lenteur
extrême. Si Samuel prend plaisir à rencontrer ses ancêtres et à écouter leurs
histoires, j’ai très vite eu l’impression de ne faire QUE ça. Surtout que
toutes les rencontres se déroulent de la même manière ; presque comme
robotisée. Le héros parle, écoute parler, réfléchis…. Et agis très peu.
C’est lent. C’est mou. C’est long.
Je ne comprends PAS. Certes, rencontrer ses ancêtres et
leurs vies qui s’entrecroisent forcément était intéressant et on se prend au
jeu. Cependant ce n’est pour moi pas suffisant pour faire un roman marquant.
De plus, le héros lui-même est franchement mou et un peu
hors du temps mais pas d’une manière charmante ; disons qu’il est calme,
réfléchi et gentil… Et on a l’impression qu’il n’est rien d’autre que ces trois
traits de caractère ; comme si il était sans nuance.
Bref, je m’arrête là car je n’ai jamais été une grande fan
des chroniques négatives ; je préfère garder uniquement le positif. Je
vous invite cependant, si ce livre vous intéresse, à découvrir d’autres
chroniques car j’ai l’impression que mon avis n’est pas le plus répandu…
Je serai très curieuse de découvrir l'écriture de cette autrice, pourquoi pas avec ce titre, car le positif que tu en dis (au niveau des ancêtres par exemple) m'intrigue beaucoup^^ Dommage pour les lenteurs par contre... J'espère que tu accrocheras davantage avec ta prochaine lecture !
RépondreSupprimerJ'ai un peu lâché l'affaire avec les romans (très nombreux, comme tu le soulignes) de cette autrice, mais je garde toute la saga des Chevaliers d’Emeraude précieusement dans ma biblio, car ils ont marqué mon adolescence :)
RépondreSupprimerDommage que celui-ci ne t'ai pas convaincu, en tout cas...
Je suis curieuse, j'adore les Chevaliers d'Emeraude, un peu moins la suite ^^ J'ai beaucoup aimé le premier tome du Retour de l'oiseau-tonnerre dont je rêve d'avoir la suite. Et c'est là que je suis curieuse, parce que ce que tu décrit ressemble pas mal à cette série... Et c'est la même autrice, du coup, je pense que je le lirais pour m'en faire ma propre idée. C'est vrai que ses premiers tomes sont très introductifs et passifs =)
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