Autrice : Audrey Carlan
Éditions : Hugo Roman
Traduction : Lucie Marcusse
Prix : Trop. Cher.
En temps normal, je ne chronique pas
les livres que j'ai détesté et, si je suis obligée de le faire,
j'essaie quand même d'expliquer ce qu'il y a de positif dans le
livre (tout en restant honnête, bien sûr).
Aujourd'hui je vais vous parler d'un
livre que j'ai vraiment, vraiment, VRAIMENT détesté. Je ne vais m'imposer aucune limite dans mon honnêteté, et ça va
piquer.
Ce qui me rassure, c'est que l'auteure
a un succès monstre (enfin ça me rassure... Non, ça m'inquiète en vrai.
M'enfin.) et que je ne vais donc pas tacler une petite auteure qui
tente de se faire sa place.
Bref... Allons-y gaiement.
Résumé :
Un homme au service des femmes.
Découvrez le premier opus de
l'agence de coaching dont vous ne pourrez plus vous passer. Faites la
connaissance de Parker Ellis et ses comparses. La première mission de l'agence International Guy se déroule à Paris dans l'univers des parfums. Nos trois héros débarquent dans la capitale afin de venir en aide à
Sophie, jeune héritière d'une grosse société. Le Dream Maker – Parker –,
le Love Maker – Royce – et le Money Maker – Bo – vont unir leurs forces
et leurs compétences pour se mettre au service de la jeune femme.
Entre leurs mains expertes, elle va s'épanouir et devenir une chef
d'entreprise efficace et sûre d'elle. Les trois experts sauront-ils
rester professionnels face à l'éclosion d'une jeune femme sexy ?
Donc l'auteure n'est autre que Audrey Carlan,
qui a connu un succès monstrueux avec ses Calendar Girls. Je n'ai lu
aucun tome donc je ne jugerai pas cette série... Mais autant vous
dire que je ne m'en approcherai JAMAIS sauf si je suis habillée
d'une combinaison anti-radiations.
Comme je suis quand même vachement
sympa, je vais parler du positif avant de lancer les hostilités.
Attention, ça va être rapide : J'ai aimé le fait que le
narrateur soit l'homme, pour une fois. Voilà. Attention hein, je
n'ai pas aimé le narrateur (Ahahah. Non.) mais la narration de son
point de vue sortait un peu du lot.
Le seul vrai point positif dans mon
expérience était le format de ma lecture : je suis passée par
Audible et j'ai donc découvert cette bouse ce livre sous un format
audio. Je tire mon chapeau au lecteur - François Tavares - qui est peut être le seul à
avoir (probablement, j'en sais rien, on n'est pas copinous) souffert
davantage que moi au cours de cette Ô délicieuse aventure.
Alors, pourquoi ce livre m'a
TERRIBLEMENT ÉNERVÉE :
Déjà, si ce n'est pas la preuve que
certaines maisons d'édition se foutent complètement de la qualité
de leur contenu tant qu'ils peuvent vendre... Je ne sais pas ce qu'il
vous faut. Sans parler de toutes les choses qui m'ont agacées au
cours de ma lecture, ce livre est surtout d'une médiocrité totale.
Voilà pourquoi :
- Dire que Internationnal Guys : Paris ne révolutionne pas le genre est le plus gros euphémisme des 3 derniers siècles. La moindre situation, la moindre pensée, la moindre scène « chaude », la moindre réaction, les figures de style employées... TOUT est lu, relu, rerelu et rererelu. Après, c'est assez souvent le cas avec la romance mais la plupart des auteurs trouvent un moyen de se démarquer d'une manière ou d'une autre – par une écriture intelligente, un humour piquant, des personnages marquants ou autres... Ici, Audrey Carlan n'a RIEN à offrir au lecteur. Bref, mon premier point est donc que ce roman est un dégueulis de clichés seulement interrompu par une fin aussi plate que le reste du livre. La femme qui trébuche et le héros mi-homme mi-ninja qui a assez de réflexes pour s'élancer et la rattraper, avant de la serrer contre son corps musclé alors qu'il devient dur et qu'il sent qu'elle est dans le même état même si ça fait 4 secondes qu'ils se connaissent, est un exemple parmi 856332 autres scènes clichées. Merci de votre attention.
- Éloignez les féministes les plus engagées ou toute personne ayant un minimum de respect envers la femme... International Guys est un gros molard dans la face de l'indépendance de la femme. Déjà, on le sait à la base puisque l'agence même est composée de trois hommes uniquement là pour aider les femmes... Bon. Si il n'y avait que ça. Pourquoi pas, je ne suis pas contre le délire chevalier servant qui vient sauver sa princessounette – je sais ce que je vaux et ce que valent les femmes pour comprendre que ça appartient à la fiction et, surtout, qu'on a le droit d'aimer ça. C'est quoi alors le problème espèce de chieuse – me demanderez-vous ? Et bien l'auteure (ou l'autrice hein, sortez pas les chiens) nous offre le personnage féminin le plus MOU du monde. Ce n'est pas une femme, c'est un tapis. Et même pas un beau tapis d'Orient hein, non non non, une vieille carpette qui pue la pisse du teckel incontinent de mémé Yvette. Pendant un bon tiers du livre, Audrey Carlan offre à « l'héroïne » le moins de phrase possible et ne fait d'elle qu'une espèce de cruche qui ne parle pas mais qui met 3 secondes à tendre les fesses en arrière en apercevant le héros. Honnêtement, il faut le lire pour comprendre à quel point c'est abusé. Je vous assure. Donc, deuxième énervance (si, si, j'ai l'impression d'être un héros de guerre après m'être farci ce livre donc laissez-moi inventer des mots, je l'ai mérité): Une héroïne de merde.
- Côté héros ? Ah ben ce n'est pas beaucoup mieux. Alors OUI, on le sait que les hommes à fort caractère, sûrs d'eux, taquins et un peu pervers sont à la mode dans les romans de ce style et que ça plaît plutôt aux femmes. Perso, j'crache pas sur un bad boy fictif. En vrai j'ai 27 amants qui existent sous forme de papier et on vit tous heureux et épanouis ensemble, merci pour nous. Malheureusement ici, le héros est carrément détestable... Pas le héros détestable qui rencontre l'amour et devient meilleur hein.. Non, non. C'est juste un con. Imbu de sa personne, persuadé que les femmes ne s'en sortiraient pas sans lui et qu'elles sont toutes prêtes à ouvrir les cuisses à la seconde où elles le voient. C'est romantique.
- A 3h et quelques d'écoute, je me suis aperçu que les hommes dans ce livre au lieu de dire « les femmes », disent... Vous êtes prêts ? Non parce que moi j'étais pas prête ; je conduisais et j'ai ri si fort que j'ai dépassé la ligne blanche à l'approche d'un virage. C'est à dire qu'en plus de m'avoir volé du temps de ma vie et une bonne poignée de neurones, Audrey Carlan a failli me tuer. Vous croyez que je devrais porter plainte ? Pardon, je m'égare. Donc au lieu de dire « les femmes », ils disent « les poulettes »...LES.POULETTES.Je prie pour que ce soit juste le choix de traduction d'une traductrice dont le cerveau aurait grillé après avoir dû travailler sur ce chef d’œuvre pendant des jours.
- ATTENTION LA C'EST LE MOMENT OU JE ME FÂCHE. Cachez les enfants, les animaux et toute personne âgé qui n'aurait pas mis à jour son pacemaker ces deux derniers mois. Au passage, je vais spoiler, vous êtes prévenus. L'héroïne, suite au décès de son père doit gérer son entreprise. Rapidement, elle se rend compte que l'un des employés harcèle sexuellement les femmes et est même allé jusqu'à en toucher (au moins) une. Là, l'héroïne soutient à fond la victime, lui dit qu'elle ne doit pas avoir honte bla bla. Très bien. Et normal. MAIS A LA FIN... Le porc est viré et il y a toute une scène avec le père de ce dernier qui pèse dans les finances de la boîte nanana et qu'entends-je ? Je m'attendais à un « Machine va porter plainte contre votre porc de fils parce qu'on va pas lâcher l'affaire comme ça ». Non non non.« La victime accepte de ne pas porter plainte contre le groupe ou votre fils tant qu'on la laisse tranquille »J'en rajoute ? Est-ce bien nécessaire ? Non mais c'est QUOI le message que ça fait passer sérieusement ?
Je terminerais juste par dire qu'à ce qu'il paraît, si on en croit le héros, l'héroïne aurait – au niveau de ce qu'il se passe dans sa culotte – un « goût de miel et de soleil ».
Allez, j'arrête là (mais je pourrais continuer des heures. Bisou.
Clairement pour moi Calendar Girl est déjà une insulte au féminisme... et les extraits que j'ai pu lire m'ont fait tellement lever les yeux au ciel. Mais là, une fois de plus... Pour moi, que l'autrice soit la même personne n'est pas un hasard. Je vais grave passer mon chemin concernant ses écrits !
RépondreSupprimerCe weekend l'auteure donnait une conférence sur Romance et féminisme. 🤣
SupprimerJe me suis fait rembarree quand j'ai dit que quand même c'était pas très féministe ses bouquins. Et ben l'auteure ne c'est démontée et a répondu en gros que si tu veux une famille traditionnelle et ben il faut te battre pour l'avoir. Eh oui le féminisme sauce Carlan c'est se battre pour avoir ce qu'on veut même si c'est une vie soumise à son mari.
😂😂
RépondreSupprimerMerci pour cette franche rigolade ! Que ça fait du bien !
Je ne connais pas, mais perso je n'ai jamais voulu lire les Calendar Girl. Ce sont des livres qui m'ont offusqué rien qu'en apprenant de quoi ils parlaient et en découvrant des extraits! Du coup, ce livre ci ira au même endroit : à bannir!
De toute façon l'auteure ne m'inspire pas du tout et j'ai vraiment du mal à comprendre son succès. .. elle a une piètre opinion des femmes et je trouve cela très triste! M'enfin !
C'est le genre de livre qui ne me tente pas du tout déjà de base. Mais là, on atteint le pompom j'ai l'impression ! « goût de miel et de soleil » non mais je rêve ^^ Bon je n'ai pas retenu que ça hein, j'ai retenu aussi que je ne lirai jamais cette horreur.
RépondreSupprimerOMG JE PLEURE DE RIRE !!!
RépondreSupprimerJ'adore tellement ce genre de chronique !
C'est juste dommage que tu aies dû te farcir cette bouse pour nous en parler, mais selon moi ça en valait la peine, vu le nombre de fous rires que je me suis prise en 5 minutes !
Merci pour ça !
"ce n'est pas une femme, c'est un tapis" a été le point culminant de cette chronique, pour moi ❤
RépondreSupprimerMy my my, quelle cata et en plus le goût de miel et de soleil là, sérieusement... Il y a des nanas qui sont capables d'accepter une telle imbécillité sans sourciller ?!
RépondreSupprimerJ'ai bien rigolé au début de ta chronique, jusqu'à ce que je lise qu'il s'agit là de l'auteure de Calendar Girl. Ce lvre qui, premier tome évidemment, je me suis arrêtée là aprés avoir fait saigné mes yeux, qui m'a débecté en tout point.
RépondreSupprimerEn lisant la suite, j'ai eu l'impression de me voir moi, lisant cette bouse de Calendar Girl. Sérieusement, essaye, tu vas rire ! On a par exemple, des meilleures amies qui s'appellent par des "pétasses" comme petits noms doux. Sachant, en PLUS, que la fille EST une escort .... Non mais sérieusement ...
Enfin, bref, bonne semaine, POULETTE ! Mouhahaha
Oh merci. Merci beaucoup que ça m'a fait du bien cet article. Déjà que je m'étais lâchée sur le premier de calendar girl ( https://exulire.blogspot.com/2017/05/calendar-girl-janvier-audrey-carlan.html ) mais là tu fais très fort.
RépondreSupprimerNon j'ai pas pu passé le 5ième tome de la première série, tellement je n'en pouvais plus, je crois que je ne tenterai même pas celle là, sinon pour rire et repenser à la vieille carpette qui pue la pisse du teckel ou encore au goût de miel et de soleil ce qui m'a mis dans la tête la musique "Un rayon soleil" dont le quotient intellectuel semble au même niveau.
A bientôt.
OMG !!
RépondreSupprimerRien qu'en voyant le titre de ta chronique, je me suis dit que je devais venir voir de quoi il retournait XD Et je ne suis pas déçue. Tu es sans pitié :P
Je n'avais pas prévu de lire ce livre mais après avoir lu tout ça, je vais décidément en rester très loin. Mon portefeuille et moi te remercions :D